Stress et Anxiété
16 octobre 2022
Le stress et l’anxiété font partie des défis de plusieurs enfants et adultes.
Stress
Le stress est une réaction universelle et nécessaire à la survie de l’être humain. Il s’agit d’un signal d’alarme développé pour mettre le corps en état d’alerte face à une menace (réelle ou perçue) permettant ainsi à l'individu de se mobiliser face à la situation.
Autrefois, il permettait aux hommes des cavernes de réagir face à un danger imminent, tel que le mammouth. De nos jours, le cerveau n'arrive pas à faire la différence entre un danger réel pouvant menacer la survie (incendie, catastrophe naturelle) et un stress relatif qui ne menace pas l’individu (examen, présentation orale). Il sécrète autant d'hormones de stress dans les deux cas.
Les indicateurs du stress
Pour qu'une situation soit perçue comme étant stressante, elle doit intégrer un ou plusieurs des quatre facteurs du stress. Sonia Lupien, fondatrice et directrice scientifique du Centre d’Études sur le stress humain, fait référence à l’acronyme CINÉ pour distinguer les quatre ingrédients du stress :
Contrôle faible : l’individu a l’impression d’avoir peu ou pas de contrôle sur la situation
Imprévisibilité : une situation inattendue survient ou encore, l’individu ne parvient pas à anticiper ce qui s’en vient
Nouveauté : une situation nouvelle à laquelle l’individu n’a jamais fait face survient
Égo menacé : l’égo et les compétences de l’individu sont menacés
Plus une situation, ou l’interprétation que l’individu en fait, remplie les critères du CINÉ, plus elle sera perçue comme stressante et plus notre corps produira des hormones de stress.
À un certain degré, le stress est utile et nécessaire puisqu’il augmente le degré de vigilance, favorise la mobilisation et la motivation et améliore la performance. Toutefois, lorsqu’il est excessif, le stress peut générer des difficultés d’adaptation et mener à un dysfonctionnement dans certaines sphères de la vie.
Anxiété
L’anxiété, c’est la peur d’avoir peur. Elle se manifeste face à l’anticipation d’une situation qui peut être réelle ou perçue. La personne anxieuse surestime le danger et sous-estime ses capacités à y faire face. Cela génère des pensées erronées, qui alimentent les émotions et les cognitions négatives et diminuent la performance de l’individu.
Elle peut se manifester par des comportements d’opposition, de l’agitation, des crises de colère, des difficultés de concentration, un contrôle excessif sur l’environnement, de la gêne, etc.
Pour vaincre l’anxiété, l’enfant doit sortir de sa zone de confort et passer au travers de sa zone de peur. Cela génère un inconfort. L’enfant peut avoir tendance à faire de l’évitement en retournant dans sa zone de confort. Or, la clé c’est d’éviter d’éviter…! Bien qu’à première vue, l’évitement calme l’anxiété, il finit par nourrir l’anxiété et l’exacerber. Il faut donc au contraire exposer graduellement l’enfant aux situations anxiogènes pour l’amener à s’épanouir.
Stratégies pour accompagner l’enfant anxieux
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Identifiez la source (C.I.N.É.) afin d’agir sur celle-ci ;
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Normalisez l’émotion vécu par votre enfant, évitez de banaliser ce qu’il vit;
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Ayez des attentes réalistes ;
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Valorisez les efforts plutôt que les résultats ;
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Remettez en question les pensées anxiogènes ;
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Modifiez les pensées erronées en pensées rationnelles ;
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Bougez afin de canaliser l’énergie mobilisée au cerveau ;
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Utilisez des stratégies de relaxation (ex. respirations abdominales)
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Montrez l’exemple en nommant vos émotions et en affrontant les situations stressantes.
Par Audrey Thauvette, psychoéducatrice
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